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Ivry : la maison de Madeleine Delbrêl continuera à accueillir des familles

Faire vivre, à Ivry, l’esprit de Madeleine Delbrêl pour les années à venir. Ce jeudi soir, le chantier de rénovation de la maison de cette figure du christianisme social, poète et assistante sociale qui avait su rapprocher communistes et chrétiens, a été lancé en grande pompe, au beau milieu du jardin de la maison située au 11, rue Raspail.

Un lieu de pèlerinage, sorte d’îlot de verdure, havre de paix au beau milieu du centre-ville, où la missionnaire laïque s’était installée avec ses compagnes en 1933 comme assistante sociale et où elle mourut en 1964 sur sa table de travail. Cheffe du service social à la mairie, élue, elle avait noué une amitié avec Venise Gosnat, grand-père de l’ancien député-maire Pierre Gosnat. En 1945, elle avait démissionné pour se replier sur sa communauté de La Charité, fondée avec deux compagnes, et sur l’écriture.

Le chantier de la maison où elle vécut, inauguré ce jeudi par le maire (PCF) Philippe Bouyssou, Mgr Michel Santier, évêque de Créteil et du père Jean-Pierre Gay, président de l’association des amis de Madeleine Delbrêl, représente une étape importante alors que le pape a reconnu « les vertus héroïques » de Madeleine Delbrêl. Elle a été déclarée « vénérable » par l’Eglise, étape préalable avant une possible béatification.

Selon l’évêque de Créteil, — qui a béni le lieu, projetant au passage quelques gouttes d’eau sur le crâne de Philippe Bouyssou, le pape François verrait d’un bon œil cette reconnaissance et pourrait la déclarer bienheureuse. Il l’aurait même citée « deux fois » lors d’une rencontre à ce sujet.

Une rose à son nom

Ce jeudi, une centaine de curieux se sont rassemblés dans le jardin qui jouxte la maison. Une nouvelle variété de rose, la « Madeleine Delbrel », leur a été présentée. Cette même maison « qu’elle laissait toujours ouverte aux autres, aux familles qui avaient besoin d’un toit ou simplement d’une écoute », se souvient Madeleine, 80 ans. La retraitée se souvient de cette « petite bonne femme, très grande par sa vie, ses engagements pour l’autre et sa qualité d’écoute ». Elle avait rencontré la missionnaire à plusieurs reprises. « Elle n’a jamais pris sa carte au parti communiste, car dieu et le message des Évangiles primaient, rappelle-t-elle. En revanche, elle partageait leur esprit de solidarité ».

Un esprit qui vivra dans cette maison, puisqu’elle continuera à être habitée et à accueillir ceux qui demandent l’hospitalité, tandis que le jardin sera partagé entre différents groupes scolaires pour des ateliers.

 

Source : Le parisien