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Mgr Daniel Labille – Témoignages

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Témoignage concernant Mgr Daniel Labille

par Jean-Pierre Baconnet, diacre permanent.

 

 Mgr Daniel Labille m’a ordonné diacre pour le service de l’Eglise de Créteil, le samedi 11 décembre 2004, dans l’église de Santeny.

Bien entendu, nous avions fait plus ample connaissance quelques mois plus tôt, lors de la célébration des institutions d’une part, et lors d’une visite chez moi avec l’équipe de préparation d’autre part, courant 2004. J’avais apprécié sa disponibilité et son ouverture d’esprit.

Lors de la préparation de la célébration d’ordination, je me suis aperçu que le rituel ne prévoyait que deux cas : le candidat célibataire ou le candidat marié. Or je n’étais ni l’un ni l’autre puisque j’étais veuf depuis le 25 juillet 2002. Or, pour moi, un « veuf » n’est pas stricto sensu un « célibataire », car, ayant été marié, il subsiste un lien spirituel avec son épouse (Cf Tertullien De monogamia)

Evidemment, cet aspect échappe à la hiérarchie ecclésiale puisque, à quasi 100%, elle n’a pas l’expérience du veuvage.

C’est pourquoi je lui avais proposé une formule d’engagement au diaconat qui fasse entrer l’accord qu’avait donné mon épouse pour notre formation, vu qu’elle ne pouvait plus formellement donner son accord à l’ordination, même si elle m’avait dit sur son lit d’hôpital, peu avant son décès : « Je souhaite que tu continues vers le diaconat.

La formule d’engagement que j’avais proposé à Mgr Labille, et qu’il avait acceptée était donc la suivante :

            « Jean-Pierre,

            Martine, votre épouse décédée avait accepté de cheminer avec vous vers le diaconat.

            Acceptez-vous désormais de vivre votre veuvage dans la fidélité à Martine, comme don de vous-même au Christ Seigneur, pour mieux servir Dieu et votre prochain ? »

 Et j’avais répondu : « Oui, je l’accepte »

 Peut-être qu’un jour, le rituel de l’ordination, pour des diacres veufs, verra apparaître une formule

Je suis touchée par son départ

J’ai connu le père Labille lorsque j’étais permanente nationale à l’ACE ( entre  1978 et 1982 ); C’est lui qui accompagnait ce mouvement au titre de sa responsabilité nationale au secrétariat national de la mission ouvrière. Il aidait bien à la réflexion surtou que c’était un tournant pour le mouvement

Lors qu’il a pris ses fonctions au diocèse de Créteil en 1998 , il est venu au rassemblement diocésain de l’ACE. J’ai été me présenter à lui et j’ai eu la surprise de voir qu’il se rappelait de moi (16 ans après)

L e12  octobre 2002 ; nous lancions le premier rassemblement diocésain mission ouvrière que nous avions appelé « Cités Cap » sur le diocèse à sa demande. IL m’avait  propose d’en assurer la coordination. C’était un beau rassemblement qui a marqué les années qui ont suivies .

Le 15 juin 2003, je recevais ma première mission comme laïque en charge ecclésiale. ET depuis ce jour , je sui laique en mission ecclésiale où j’ai eu successivement de nouvelles missions. C’est en 2005 qu’il m’a confiée la mission de déléguée diocésaine à la mission ouvrière( il défendait l’idée que cette mission pouvait être donnée à un laïque et pas obligatoirement à un ministre ordonné) et appelée au conseil épiscopal. Durant ces années de travail ensemble , j’ai beaucoup appris de sa patience, de son regard sur l’eglise , sur le monde .Je le remercie de m’avoir fait confiance et de croire à l’apostolat des laïcs .

Le comité diocésain de l’ACO du diocèse de Soissons, la Mission ouvrière de l’Aisne, expriment à la famille de Mgr Daniel LABILLE leurs sincères condoléances et toute leur reconnaissance.

Evêque de Soissons de 1984 à 1998 puis administrateur du diocèse de Soissons au cours de l’année 2015, Daniel Labille a été un soutien important pour l’ACO, la mission ouvrière, par sa présence au quotidien, son témoignage du Christ auprès du monde populaire.

Sa participation aux rencontres du comité diocésain de l’ACO témoignait aussi de l’implication de l’Eglise dans la reconnaissance de l’action catholique et de l’engagement des militants marqué par leur double fidélité au monde ouvrier et à Jésus-Christ.

Cet espoir que Daniel Labille a suscité, l’ACO, la mission ouvrière, souhaitent que l’Eglise continue à le porter auprès du monde populaire dans la réalité de la société d’aujourd’hui confrontée à de profondes difficultés.

 

Les membres du comité de l’Aisne

Brigitte, Alaian Hénocq, Genéviève et Denis Pelchat, Nathalie Hanquart, Nelley François, Isabelle Fouchet, Jean-Louis Fanioux, Joseph Alexandre, François Pécriaux, Alain Sautillet

Avec Guy, nous avons été profondément touchés et attristés en apprenant le décès du Père Labille.Guy, malgré sa maladie se souvenait bien de lui, et il a bien compris qu’il était décédé et que je devais aller aux obsèques.Le Père labille a été l’évêque qui nous a appelés l’un et l’autre à grandir en Eglise:– Guy, en 2001, au diaconat permanent en Mission Ouvrière et responsable de la Pastorale des Migrants,– moi même, en 1999, comme chargée de mission ecclésiale, pour accompagner l’équipe fédérale de l’ACE, et quatre ans plus tard, déléguée diocésaine à la Pastorale de la Santé du diocèse de Créteil.Avec Guy, nous lui sommes reconnaissants pour la confiance qu’il a eu à notre égard, pour sa solidité, pour sa foi en chacun de nous.Nous aimions sa devise: « Allez en Galilée ». Le Père Labille nous appelait à nous décentrer, à aller à la rencontre de l’autre, en toute simplicité, en appelant chacun sur le chemin où nous même, au nom du Tout Autre, il nous appelait dans la confiance.Merci Père Labille pour tout ce que vous nous avez apporté en 9 ans,Nous prions pour vous, mais nous savons que là où vous êtes aujourd’hui, en Dieu, c’est vous qui allez veiller sur chacun de nousOdile et Guy Hourcade

Cher Père,

C’est avec émotion que j’ai appris le décès de Daniel Labille. Je l’avais bien connu quand j’étais diacre puis jeune prêtre à Ivry-sur-Seine. Il venait systématiquement célébrer la confirmation des lycéens que nous accompagnions à l’aumônerie. Il prenait du temps pour les rencontrer avant. Il était également venu à mon ordination presbytérale à Lyon.

J’ai beaucoup apprécié le pasteur qu’il était et notamment le souci qu’il avait d’éveiller les jeunes qu’il rencontrait au sens de l’Église.

Je regrette de ne pouvoir être présent physiquement ce soir pour la veillée et demain pour la célébration des obsèques. C’est le temps de la reprise des activités du séminaire. Soyez cependant assuré que je serai bien en communion avec vous et les diocésains de Créteil, dans la prière et l’action de grâce pour la vie et le service de Daniel Labille.

Ce petit message me donne l’occasion de renouveler mes vœux, à votre intention et à celle de l’Église qui est à Créteil, pour la nouvelle année. Je vous souhaite tout le courage et la confiance nécessaire pour relever les défis qui se présentent, et pour accueillir l’inédit qui vient.

Bien en communion,

Xavier Debilly

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Mgr Labille fait partie des quelques personnes qui m’ont profondément marqué .C’est lui qui m’a appris le métier d’économe diocésain et je me souviens avec émotion de nos nombreux déjeuners en tête à tête dans la petite salle à manger de l’évêché :il écoutait beaucoup et quand il posait une parole  c’était toujourstrès ajusté…Ce qui m’impressionnait chez lui, en particulier dans les réunions, c’était le contraste entre son abord discret, réservé, voire timide et son verbe vif et affuté, qui savait faire la synthèse de ce qu’il avait entendu et mettre un point final à la discussion.

Il se décrivait lui-même comme  » un sanglier des Ardennes » et Il pouvait aussi  vous « fusiller » en quelques mots si vous aviez commis un impair … mais c’était toujours suivi, à la fin de la réunion, d’un mot gentil : « vous savez, je ne vous en veux pas ! »Il n’aimait pas le mot « management » car il était connoté « entreprise », mais il savait fort bien « gérer » ( il aurait détesté ce mot) les hommes et les femmes de ses équipes,J’emploie encore souvent des expressions (colorées) que je tiens de lui :– « on ne met pas deux coqs sur le même tas de fumier ! »– « chacun veut faire danser son ours ! »-« si vous croyez que vous allez sauver le monde en vous agitant ! »Merci , Monseigneur Labille ,je n’oublie pas qu’avant de m’appeler à l’économat, vous m’aviez ordonné diacre , je travaillais alors chez Total et vous m’interpelliez souvent  » oui, vous essayez d’être un bon patron et c’est bien, mais qu’est-ce que vous faites pour changer le système ? » et au moment de me donner une mission, vous m’avez dit : « non, je ne vais pas vous envoyer vers les gens qui sont loin de l’Eglise comme vous le suggérez…. je vais vous envoyer vers les gensdont l’Eglise est loin « . Ces phrases éclairent toujours mon ministère diaconal ,Merci , Monseigneur Labille .Gérard Vauléon