Don en ligne
Horaires des messes
Annuaire diocésain

Transmettre la foi aux enfants aujourd’hui ?

Les parents d’aujourd’hui sont souvent pris dans un tourbillon, une vie professionnelle exigeante, une vie familiale complexe, des transports stressants et d’autres activités (sportives, culturelles ou associatives).

La transmission

La transmission des convictions et de la foi ne peut plus être imposée par tradition et – même si des valeurs chrétiennes, comme le sens du service, la fidélité, la solidarité … ont été intégrées – beaucoup de grands-parents ressentent comme un échec douloureux l’éloignement de la pratique religieuse de leurs enfants. Certains petits-enfants ne sont pas baptisés, d’autres ne reçoivent pas d’éducation chrétienne, le catéchisme devenant une activité comme une autre, à laquelle l’enfant n’ira que s’il en a envie. Dans certaines familles, la foi n’est plus un héritage mais elle doit faire l’objet d’un choix explicite.

La transmission de la foi en famille revient bien évidemment d’abord aux parents mais elle peut aussi passer par les grands-parents, dans le respect des choix des parents et une bonne distance. Ils voient leurs petits-enfants le mercredi, pendant les vacances. Ce sont des moments propices d’écoute bienveillante.

« Bien des fois, ce sont les grands-parents qui assurent la transmission des grandes valeurs à leurs petits-enfants, et « beaucoup peuvent constater que c’est précisément à leurs grands-parents qu’ils doivent leur initiation à la vie chrétienne ». Leurs paroles, leurs caresses ou leur seule présence aident les enfants à reconnaître que l’histoire ne commencent pas avec eux, qu’ils sont les héritiers d’un long chemin » (AL 192)

Soignant qui tient la main d'une personne âgée

Grands-parents, est-ce si simple de témoigner de la foi ?

La foi est parfois si fragile en chacun de nous, si intime qu’il peut être difficile d’oser la dire. Les mots se cherchent, hésitent, craignent de provoquer une crispation.

La rencontre de Philippe et Nathanaël dans l’Évangile (Jn 1, 44-51) donne un exemple de transmission de la foi. Après avoir répondu à l’invitation de Jésus à le suivre, Philipe prie Nathanaël : « viens et vois » (Jn 1,47). Dans ce récit, il y a un regard, une disponibilité et une attitude qui ouvrent le cœur et peuvent inspirer les grands-parents.

Transmettre la foi, cela commence par la raconter comme Philippe qui cite l’Écriture. Un enfant est sensible aux récits et à la prière bien avant d’être persuadé par une argumentation. Ouvrir la parole de Dieu permet de nourrir l’imagination et la sensibilité à accueillir Dieu révélé : la foi chrétienne n’est pas un ensemble de vérités à croire mais c’est devenir disciple de Jésus-Christ. Transmettre, c’est être passeur d’un désir de connaitre sa Parole pour y rencontrer son visage.

Le pape François nous rappelle que « la présence du Seigneur se manifeste dans la famille réelle et concrète, avec toutes ses souffrances, ses luttes, ses joies et ses efforts quotidiens » (AL315). La transmission de la foi suppose de vivre l’expérience réelle d’avoir confiance en Dieu, de le chercher, d’avoir besoin de Lui quels que soient les évènements de la vie. Même si leur témoignage peut se révéler parfois imparfait ou même défaillant, les grands-parents peuvent éveiller chez leurs petits-enfants une conscience droite et le souci du prochain. Leur rôle est peut-être simplement d’introduire une réflexion, de témoigner de la cohérence de leurs choix et surtout de soutenir leurs petits-enfants par leur prière.

Transmettre la foi, c’est enfin rentrer dans une dynamique, un chemin de sanctification où le royaume de Dieu est promis aux plus petits (Mt 18,1-5) : par l’échange et l’écoute du questionnement des plus jeunes, la naïveté des questions ou parfois les provocations des adolescents, les ainés pourront avancer sur leur propre chemin de foi…

Pour aller plus loin, découvrez le C@P 94 Carême