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Mission ouvrière

La Mission Ouvrière est l’institution de l’Église Catholique qui regroupe les acteurs de l’évangélisation du milieu ouvrier et des quartiers populaires. 

Tant au niveau local et national, la mission ouvrière a pour mission de : 

  • coordonner les acteurs de l’évangélisation dans le monde ouvrier et les quartiers populaires 
  • offrir à ses membres des outils et formations favorisant leur mission pastorale 
  • offrir à l’Eglise une expertise et une attention sur le monde ouvrier et les quartiers populaires 
  • soutenir la recherche et l’innovation en théologie et pastorale ouvrière 

Initiée par l’assemblée des Évêques de France en 1957, elle réunit : 

  • l’Action Catholique des Enfants (ACE)
  • la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC)
  • l’Action Catholique Ouvrière (ACO)
  • les prêtres ouvriers (PO) (PO National) 
  • les religieuses, les prêtres, les diacres en monde ouvrier (Diaconat Permanent), et les laïcs en lien avec le monde ouvrier et les quartiers populaires 
  • La pastorale en quartiers populaire (Église en périphérie) 

Contact

Jean-Luc GUENARD, diacre et délégué diocésain : jl.guenard@laposte.net ou jeanlucguenard.jlg@gmail.com 

06 73 10 79 25 ou 01 45 97 95 72

La Mission Ouvrière c’est plusieurs dizaines de milliers d’enfants, de jeunes et d’adultes qui écoutent, jouent, partagent et agissent au plus près des réalités ouvrières dans les quartiers, les associations, les entreprises… 

Partout où la dignité de la personne humaine est mise à mal, ils sont là pour apporter par leurs actes et leurs paroles l’espoir de l’Évangile. 

Sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile

Pape François, in La Joie de l’Evangile n°20, 2013

La Mission ouvrière fondée il y a bientôt 60 ans en 1957 par l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France est à un moment important de son existence et de sa mission.  En 1983 l’Assemblée plénière de l’Episcopat avait voté de nouvelles propositions pour la mission en monde ouvrier dans la ligne d’une pastorale missionnaire.  

La Mission ouvrière, avec son identité et ses modes d’action propres, est un de ces lieux clés de mission et de communion dans nos Eglises diocésaines.

Cette nouvelle étape est le fruit de la Rencontre nationale de la Mission ouvrière qui s’est déroulée à la Cité Saint Pierre à Lourdes pour Pentecôte 2015. Cette Rencontre nationale était placée sous l’inspiration du prophète Isaïe et de son appel :  

 Elargis l’espace de ta tente

(Is 54,2)  

Ce rassemblement a apporté du neuf à la Mission ouvrière :  

  • Une invitation large qui a permis de réunir 1028 participants venus de toute la France  
  • Une organisation qui a pu s’adapter à des enfants et des jeunes peu représentés dans les précédentes Rencontres Nationales (environ 25 % de moins de 30 ans)  
  • Un accent mis sur la présentation de nombreuses initiatives missionnaires dans les 10 forums  
  • Une marche intergénérationnelle à la rencontre de l’autre dans de petits groupes qui se sont retrouvés aussi pour un partage de la Parole de Dieu  
  • La proposition d’orientations à mettre en oeuvre dans la Mission ouvrière en relation avec des partenaires dans l’Eglise et dans le monde  
  • Des temps de prière, des temps de fête et de chansons  

C’est un esprit nouveau qui a soufflé sur la Mission Ouvrière et qui nous invite à en tirer les conséquences pour le présent et l’avenir.  La Mission ouvrière écoute à nouveau l’invitation du prophète Isaïe : « alors que plane le découragement, (le prophète) demande de se préparer joyeusement et sans tarder au futur que Dieu donne à son peuple, un futur plein de risques et de promesses ». (Préambule au texte des Orientations)  

 

Aujourd’hui la Mission ouvrière se définit autour de quatre intuitions fondatrices qui ont été rappelées et proclamées au rassemblement national de Lourdes 2015 :  

  • L’amour des « petits » 

Une Eglise en monde populaire, c’est d’abord une Eglise animée par l’amour des « petits », de ceux qui ne sont « pas pris en compte » dans la société. Elle croit en leur capacité d’agir de façon solidaire pour la justice.  

  • L’entre eux, par eux, pour eux 

Cette formule classique (comme celle de « l’évangélisation du semblable par le semblable ») garde un sens fort. Alors que « faire peuple » ne va plus de soi, , elle affirme par-delà les diversités sociales notre foi en un peuple capable de fraternité et de solidarité, de joie de vivre et d’espérance.  

  • L’Esprit de Dieu nous devance 

Reconnaissant que nous ne sommes pas les seuls à agir pour la justice et que nous ne partageons pas tous la même foi, nous nous engageons avec d’autres pour défendre la dignité et les droits de ce peuple qui fait son chemin dans l’histoire. Nous avons la certitude que, dans ces combats, l’Esprit saint nous devance.  

  • Une vie relue à la lumière de la Parole de Dieu 

Par-là, nous entrons dans la contemplation de l’action de l’Esprit saint au coeur des grandes et des petites réalités de la vie. Ces temps de relecture, où se croisent vie des hommes et Parole de Dieu, sont un chemin pour rencontrer le Christ, le suivre, le servir et servir nos frères et soeurs 

 Ces intuitions demandent aujourd’hui à être reprises dans la ligne d’une « évangélisation renouvelée », selon la formule du pape François. Il en découle quatre orientations  

  • Être témoins et acteurs de la construction du Royaume… 

… en écoutant les « cris des pauvres », des petits, des oubliés ; en admirant et en recevant leurs richesses et leurs attentes ; en nous engageant ensemble pour la dignité de tout être humain.  

…en rencontrant des acteurs économiques, sociaux politiques, associatifs qui participent à leur manière à la construction du Royaume  

  • Bien enracinés dans nos lieux de vie, partager la joie de croire… 

… en donnant sens au travail, en agissant avec tous ceux et celles qui oeuvrent pour la justice ; en favorisant le vivre-ensemble, les valeurs populaires, le dialogue interculturel et interreligieux ; en écoutant, en accompagnant, en priant, en témoignant au coeur des événements.   

  • Lire les Écritures saintes… 

… pour entendre une Parole qui interroge, console, dynamise ; pour questionner nos points de vue, changer notre regard et nos comportements ; pour adopter le regard du Christ sur Dieu son Père et notre Père, sur le monde, les situations, les gens ; pour laisser Dieu entrer dans nos vies et pour accueillir les signes de l’Esprit saint comme des étincelles de lumière.  

  • Développer la communion avec toute l’Église… 

… l’effort d’évangélisation commun à tous les membres de la Mission ouvrière et relié au charisme de chacun, doit être partagé aussi avec les paroisses et les autres acteurs ecclésiaux. Nul ne peut travailler à son compte.  

C’est pourquoi il est de la responsabilité d’un Conseil diocésain de la mission en monde ouvrier et en milieux populaires d’initier des collaborations entre la Mission ouvrière et d’autres composantes de l’Église diocésaine.  Il est aussi envisageable de susciter des collaborations entre diocèses pour soutenir des réalités plus pauvres et plus fragiles.  

Depuis 1957, le milieu ouvrier a profondément changé et certains préfèrent parler de « milieux populaires ». Plus hétérogènes, ces milieux sont marqués aujourd’hui par la précarité de l’emploi et de l’existence, le chômage persistant, la pénibilité de nombreuses formes de travail, le sentiment d’abandon et d’exclusion.  Les différentes vagues d’immigration y ont introduit de fortes diversités culturelles et religieuses qui mettent à l’épreuve le désir d’une vie commune et fraternelle.  

Les hommes et les femmes qui vivent la condition ouvrière restent nombreux dans la population active ou chez les retraités et habitent souvent des quartiers bien « typés » par leur habitat et leurs rythmes de vie.  

Il est donc important pour la Mission Ouvrière de reconnaître aujourd’hui avec toute leur diversité et leur complexité l’existence de ces « milieux populaires » qui sont en attente des réponses de la société et peuvent être touchés par la proposition de l’Evangile 

Ces « milieux populaires » se retrouvent dans les « périphéries » que le pape François a désignées et pour lesquelles il souhaite une Eglise « en sortie ».  

Il y a un véritable défi pour que l’Eglise ait les moyens d’une présence stable et féconde auprès de ces hommes, femmes, jeunes et enfants souvent blessés ou humiliés par leurs conditions de vie et de travail, par le regard qui est porté sur eux. C’est ainsi que l’Eglise pourra leur révéler leur dignité, leur capacité à prendre leur vie en main et à s’ouvrir à l’Esprit de Dieu.  

Le sondage Opinion Way commandé par le groupe de travail de la Conférence Episcopale « Eglise en périphérie » relève que 61% des interrogés trouvent que l’Eglise n’est pas assez présente dans les quartiers populaires.  

La Mission Ouvrière est donc appelée à mieux connaître et à rejoindre dans de nouvelles conditions ces « milieux populaires » tels qu’ils sont aujourd’hui.  

Elle peut prendre des initiatives dans de nouvelles directions que l’Esprit Saint lui fera découvrir dans la pratique continue de la révision de vie et grâce à un regard lucide, plein d’espérance et ouvrant à l’action dans le monde.  

 La Mission Ouvrière est moins une organisation qu’un vaste réseau présent dans le monde du travail et dans les « quartiers populaires ».  

Ce réseau relie, met en lien des personnes et des groupes, leur permet d’agir mais aussi de se laisser interroger par des expressions et des initiatives nouvelles.  

Il est fondé sur l’expérience et la spiritualité des mouvements d’Action Catholique sur la présence et l’accompagnement de nombreux acteurs sur le terrain : prêtres, diacres, religieux et religieuses, laïcs engagés ou « missionnés » sur un quartier ou une réalité particulière.  

La Mission ouvrière garde sans cesse depuis sa fondation le souci d’une première annonce de l’Evangile et d’un accompagnement vers des communautés de croyants solides et durables.  

Elle découvre de plus en plus la chance d’avoir des partenaires qui l’appellent à des « sorties » vers les migrants, le dialogue interreligieux, d’autres formes de présence et de spiritualité qui ne faisaient pas partie de son histoire.  

Elle ressent le besoin de participer à un effort de formation et à une recherche théologique et pastorale pour une présence plus attentive et pertinente aux problèmes des « milieux populaires »  

Les « institutions » mises en place depuis longtemps pour exercer cette responsabilité sont donc appelées elles aussi à évoluer.