Journée mondiale des grands parents et des personnes âgées le 24 juillet : message de Mgr Blanchet et témoignages
« Ils portent encore des fruits dans la vieillesse » est le thème retenu pour cette deuxième journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.
Le pape François a annoncé en janvier 2021 l’institution d’une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Elle est fêtée le 4 ème dimanche du mois de juillet, cette année le 24 juillet, aux alentours de la mémoire liturgique des saints Joachim et Anne.
Message de Monseigneur Blanchet à l’occasion de la Journée mondiale des Grands parents et des personnes âgées
Témoignage de Claire
Beaucoup de grands-parents sont tristes et amers parce qu’ils pensent ne pas avoir réussi à « transmettre la foi » à leurs enfants et à leurs petits-enfants.
Mais la foi n’est pas un patrimoine génétique…Et seul l’Esprit- Saint convertit !
Faisons lui confiance, et aidons-le un peu par des gestes simples, une bougie allumée, une image offerte, une parole d’espérance, une prière partagée, dans le respect des choix des parents. Et aussi une vie où rayonne l’espérance…
Apprends-nous à prier, demandent les apôtres au Christ. Les catéchumènes qui demandent le baptême disent souvent qu’au départ de leur démarche, il y a un grand-père ou une grand-mère, un souvenir de messe pendant les vacances, un Notre-Père récité ensemble, un livre feuilleté, une foi vécue simplement, pas un code moral ni un ensemble de connaissances. Le chemin est parfois long, mais le temps de Dieu n’est pas celui des hommes !
Et maintenant, une histoire vraie.
Geneviève , arrivée au terme d’une longue existence, disait à qui voulait l’entendre que sa vie ne servait plus à rien et que seule sa foi l’empêchait de mettre un terme à ses jours.
De fait, elle était sourde, mal voyante, désorientée, atteinte d’une très grave maladie invalidante ; la famille avait dû se résoudre à la confier à un établissement. Quelques semaines après, son mari est mort, et l’épidémie du COVID a contribué à amplifier son isolement et sa détresse.
A sa famille qui parfois parvenait à la joindre au téléphone, elle tenait des propos assez incohérents.
Elle disait par exemple que chaque soir, deux dames venaient prier avec elle.
Quand elle est décédée, quelques mois après, deux aides soignantes ont raconté à la famille que chaque soir, elles venaient prier avec Geneviève après leur service. Elles disaient « C’était la seule chose qui lui faisait du bien ». C’était un établissement public, les deux dames n’étaient pas forcément chrétiennes. La vie de Geneviève n’était pas inutile : jusqu’au bout, elle avait témoigné d’un Dieu proche et qui nous aime.
Mais ici, en plein cœur de l’été, tout le monde est en vacances. On peut proposer cette célébration en famille, où dans les paroisses des régions touristiques. Mais dans nos villes…il n’y a plus personne à ce moment-là. »
Plus personne ? Les boulangeries sont fermées, les activités de loisirs à l’arrêt, les rues sont vides…Mais derrière les volets clos pour ne pas laisser entrer la chaleur, il y a tous ceux qui n’ont plus de famille pour les accueillir à la campagne, pas de maison de vacances, pas assez de revenus pour quitter leur appartement ou qui sont trop fatigués ou trop handicapés pour envisager de changer d’air.
Parmi toutes ces personnes qui ne participent pas à la grande délocalisation estivale, il y a une majorité de personnes âgées, ceux-là même à qui le pape François nous demande d’être attentifs.
Et si nous nous saisissions de cette proposition universelle pour proposer en paroisse d’honorer et d’entourer les plus âgés d’entre nous ? En toute simplicité, en toute convivialité, inventons une joyeuse fête de famille en paroisse !
