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Pessah du 27 mars au 4 avril 2021

La Pâque célèbre la libération des Hébreux de l’esclavage et la sortie d’Égypte, sous la conduite de Moïse. Faisant mémoire de cet acte, les croyants l’actualisent.

Par Nicolas Poussin — http://www.1st-art-gallery.com/Nicolas-Poussin/The-Crossing-Of-The-Red-Sea,-C.1634.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10289613

La Pâque est, avec Shavouot  (Pentecôte) et Soukkot (fête des Tentes),  l’une des trois fêtes dites « de pèlerinage » qui marquaient  chaque année la montée de tout le peuple d’Israël au Temple de Jérusalem.

Cette année Pessah sera celébrée du 27 mars au 4 avril et chrétiens et juifs vivront ensemble ce temps de la Pâque au même moment.

Téléchargez la carte de voeux ici 

Quel lien faire entre la Pâque juive et la fête de Pâques chrétienne ?

By Duccio di Buoninsegna – Web Gallery of Art: Image Info about artwork, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15453122

Voici ce que relate la Bible : les Hébreux, poussés par la famine, sont descendus en Égypte et y sont devenus esclaves de Pharaon. Or, au Sinaï, Moïse reçoit de Dieu la mission de délivrer son peuple. C’est pour fléchir Pharaon et faciliter la tâche de Moïse que Dieu envoie successivement sur l’Égypte dix « plaies ». Le massacre des nouveau-nés est la dixième plaie dont Dieu va préserver les enfants d’Israël en épargnant leurs maisons. Le mot Pessah (Pâque), qui signifie en hébreu saut ou passage, désigne précisément cet acte de salut opéré par Dieu.

Il est important de noter que c’est le sang des agneaux immolés qui a servi de signe à Dieu pour accomplir son œuvre de salut. Voilà pourquoi l’agneau est toujours aujourd’hui l’un des principaux symboles de la Pâque.

Aujourd’hui, l’Église reconnaît en Jésus, pour reprendre l’expression du Baptiste (Jn 1, 29), le véritable « agneau de Dieu » qui a fait librement l’offrande de sa vie.

Elle croit que c’est ce même Jésus que Dieu a fait Christ en le ressuscitant d’entre les morts et que, en lui, Dieu a réalisé ce que préfiguraient la sortie d’Égypte et la traversée de la mer Rouge : la libération définitive de toute l’humanité du mal et de la mort.  Et c’est ce qu’elle célèbre à Pâques.

 

Le déroulement de la fête aujourd’hui

Aujourd’hui en Israël, comme au temps de Jésus, la fête dure sept jours, du 15 au 21 Nissan inclus.

La veille de la fête a lieu le rite de la bediqa (examen) au cours duquel le père de famille s’assure qu’il ne reste aucune trace de pâte levée dans la maison. Ce rite est plus qu’une recherche, car extirper le levain de sa maison, c’est, expliquent les rabbins, extirper le mauvais penchant de son cœur.
Et c’est précisément ce que saint Paul écrira : « Célébrons donc la fête, non pas avec du vieux levain, ni du levain de méchanceté et de perversité, mais avec des pains sans levain, dans la pureté et dans la vérité.3 (I Co 5, 8).pain azyme

Pendant sept jours (comme le prescrivent Ex 12, 15 et Dt 16, 3) on ne consomme plus de pain, mais des matsot (pains azymes, c’est-à-dire sans levain) .

La première nuit, après l’office du soir, la famille, à laquelle peuvent se joindre des amis, se retrouve autour d’une table particulièrement bien décorée pour célébrer un repas liturgique ou sederqui est le sommet de la fête.

Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=119699

Sur le plateau du seder sont préparés des mets symboliques. On consomme ces mets selon un ordre déterminé (c’est le sens du mot seder) en lisant un livre relatant la sortie d’Égypte, appelé la haggada (mot dérivé de la racine hébraïque qui veut dire raconter).Parmi les mets présents sur la table, il faut citer l’os d’agneau, les herbes amères et les pains azymes.

Un rôle central est donné à l’enfant tout au long de ce repas car c’est à lui que la Tora destine le récit (cf. Ex 13, 8 ; Dt 6, 4).

Pendant le repas, on boit aussi quatre coupes de vin qui correspondent aux quatre étapes de la délivrance. C’est en vidant la quatrième coupe que l’on s’adresse les uns aux autres le voeu bien connu de : beshana haba’a biroushalayim (l’an prochain à Jérusalem). Une cinquième coupe est préparée pour Elie le prophète qui, selon la prophétie de Malachie, est l’annonciateur à venir du salut final (cf. Ml 3, 23-24).

Le repas pascal est ponctué de prières et de chants traditionnels par lesquels Israël réaffirme sa reconnaissance à Dieu, son bonheur de croire et sa joie d’attendre fidèlement et activement son Messie.

A partir du deuxième jour de la fête commence le sfirat haomer (décompte de l’omer) soit les cinquante jours qui doivent s’écouler, selon Lev 23, 15-16, avant la présentation d’une offrande nouvelle (qui se fera à Shavouot).

Le septième jour, on lit à la synagogue le Cantique des Cantiques, texte que la tradition juive a toujours interprété comme un dialogue d’amour entre Dieu et son peuple.

Pour en savoir plus :

Pessah