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En ce temps de l’Avent, quelques échos de la Pastorale de la santé : difficultés et signes d’espérance

Nos aumôneries en hôpital psychiatrique, témoins d’une espérance dans ces lieux d’extrême fragilité.

« La chapelle de l’aumônerie de l’Hôpital Esquirol vous accueille le temps d’une prière.

Une personne à la fois ou bien une famille. »

Il s’ensuit les consignes sanitaires pour la sécurité de tous. Pour le 1er comme pour le 2ème confinement, l’équipe d’aumônerie n’est pas autorisée à aller dans les services et les bénévoles sont invités à rester chez eux. Seuls le Père Pierre Vekemans et l’aumônière Anne Lebeau, sont présents pour assurer une permanence d’accueil et visiter les malades qui ont une autorisation du chef de service.  Les patients, seuls ou accompagnés par un soignant, se succèdent sur la chaise et le prie Dieu installés devant l’autel. A la lueur d’une bougie, ils prient, écoutent la musique, se recueillent ou bien partagent ce moment avec nous. Si la façon de vivre sa Foi est différente, elle est tout aussi intense.

Nos fidèles amis souffrant de troubles psychiques qui sont suivis en hôpital de jour ne peuvent plus participer aux rencontres hebdomadaires de l’aumônerie… Nous avons donc appris à communiquer différemment. Nous restons en contact grâce à un internet, les mails, les SMS et bien sûr le téléphone… Parfois juste un petit SMS quotidien pour garder le lien ! Nous nous sommes retrouvés pour certains entre les deux confinements et nous nous retrouverons bientôt …autour de la crèche déjà installée au pied du sapin !

Anne Lebeau

Le confinement acte II à l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud

Dans les mois qui suivirent le premier confinement, l’hôpital psychiatrique de Villejuif a accueilli des personnes primo arrivantes : elles n’avaient jamais été hospitalisées en psychiatrie. Ces personnes fragiles ont décompensé suite à la perte d’un travail, d’un long temps vécu dans une réalité familiale où la violence a été exacerbée par la promiscuité, ou plus simplement des personnes que le confinement a plongé dans une trop grande solitude.  La vague de covid 19 a eu raison d’équilibres humains précaires. L’aumônerie peut être un lieu « repère » pour ces nouveaux malades, qui bien souvent sont un peu perdus dans ce milieu de soins.

Début novembre, cette première vague commençait à s’atténuer quand le deuxième confinement est arrivé. De nouveau, l’hôpital semble désert car les allées du parc sont vides, la cafétéria est fermée ainsi que le lieu de cultes, les malades n’ont pas la possibilité de sortir seuls des services. L’aumônier est habilité à rencontrer les patients sur demande. Dans les unités de soins, la tension est palpable, la vie est plus difficile, avec l’impression d’être coupée du monde : les visites sont exceptionnelles. Chacun cherche un sens, à sa maladie, à la situation sanitaire. A la fin de ma visite, la semaine dernière, Julienne me dit : « puisque vous êtes venue, c’est que Dieu ne nous a pas totalement oubliés. »

Sophie Havin

Aumônerie de Paul Guiraud

« A l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne » (Pape François, Lumen fidei, n.56)

Voilà ce que nous tentons de faire auprès des patients des Murets : offrir une présence bienveillante. Dans cet hôpital psychiatrique scindé en pavillons dans un grand parc, le local de l’aumônerie est central, juste à côté de la cafétéria. Certains patients n’hésitent pas à venir à chaque permanence, pour discuter, prier ou juste rester un moment au calme. D’autres n’en franchiront jamais le seuil et préfèrent partager une promenade ou un café à la cafétéria.

Certains patients sont si abîmés par la maladie et la souffrance que notre présence est au plus simple : un sourire et une écoute attentive de leurs récits, angoisses, délires. Et là comme une perle après des mois de souffrance, l’œil se met à pétiller, le sourire revient. Comment partager la joie ressentie lorsqu’un patient annonce sa sortie, la mise en place d’un projet de vacances ou de vie en foyer,  ou la visite d’un enfant après plusieurs années sans nouvelle. Ou simplement en sentant le patient un peu apaisé suite à notre échange.

Oui c’est souvent dur, car il est difficile d’assister à leur souffrance et leurs rechutes, de les revoir parfois suite à une nouvelle hospitalisation, et que nous nous sentons démunis. Pourtant je ne regrette en rien d’avoir accepté cette mission : j’y ai découvert des personnes formidables, patients comme soignants. J’ai vécu des échanges et des partages profonds, sur le sens de la vie, l’amour, la maladie, la famille, Jésus et la foi… J’ai été bouleversée par des témoignages et convaincue à la suite de Patrice de la Tour du Pin que « tout homme est une histoire sacrée ». Ce n’est plus une simple citation mais un ancrage dans ce qui fait la force et la beauté de l’homme. Et face à un patient, soignant, visiteur… l’essentiel est de rejoindre la personne là où elle en est.

J’ai deux regrets dans cette mission : notre équipe d’aumônerie n’est pas assez nombreuse pour se retrouver entre nous en parallèle de nos permanences et, en corolaire, ne pas pouvoir être plus présente auprès des familles. Nous avons déjà du mal à passer dans tous les pavillons tout en maintenant un accueil au local. Les confinements ont empiré cette situation, les bénévoles ne pouvant plus être présentes… mais une lueur d’espoir bienvenue en ce temps de l’Avent nous motive : nous espérons pouvoir célébrer une messe de Noël avec les patients !

Elodie Kellnar

Aumônier de l’hôpital psychiatrique des Murets – La Queue en Brie

SEM et maisons de retraite : quelques lumières de l’Avent dans une réalité souvent très difficile

Soignant qui tient la main d'une personne âgée

SEM

Douze paroissiens participent à l’équipe SEM de la paroisse ND de Créteil avec le Père Gilles notre prêtre accompagnateur qui nous a tous appelés à cette mission d’Église et en Église.

Cet apostolat pour lequel nous avons tous dit « Oui » avec joie et en faisant confiance au Seigneur et à l’Église, en communion avec le « Oui » de la Vierge Marie. C’est avec beaucoup de joie et de tendresse que nous accomplissons cette mission.

Nous nous sommes engagés auprès des personnes vers lesquelles nous sommes envoyés pour les visiter et leur donner la Communion afin de témoigner la présence et l’Amour de Dieu pour chacun dans son épreuve et mettre en pratique sa parole « J’étais malade et vous m’avez visité ».

Le Confinement n’a pas arrêté notre mission, il en a montré encore plus l’importance.

Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir appelés à cette belle mission et envoyés comme les disciples pour partager sa Parole et témoigner de son amour afin d’être pour ces malades et personnes âgées des lumières sur le chemin qui leur permet d’avancer avec confiance en ce temps de l’Avent vers Noël.

Intégralité du témoignage ici

Résidence Cousin de Méricourt

Au début du deuxième confinement, en ce temps d’inquiétude grandissante, où l’humanité est angoissée par la pandémie et des conséquences qui en découlent ; après avoir prié, l’Aumônerie a mis plus d’accent sur l’écoute, le partage et l’accompagnement de proximité. Avec l’accord de l’administration, nous avons continué à célébrer l’eucharistie, et nous avons surtout visité près des trois cinquièmes des résidents dans leur chambre, quelques soient leurs croyances. Certaines rencontres étaient cordiales et brèves, alors que d’autres étaient denses, émouvantes et interminables, donnant ainsi l’occasion à certains résidents de revenir sur un passé fort douloureux ou chargé de grandes émotions. Il y a eu des temps de prières accompagnées, de confessions et communions eucharistiques pendant cette période. Nous remarquons une espérance lumineuse qui grandit dans les cœurs. Cette joie naissance sera renforcée avec les festivités de la Nativité du Messie, Lui qui vient nous introduire dans une nouvelle année de grâces.

Puisse Notre Dame de l’Espérance, la Vierge Immaculée et la Mère de l’Humanité intercéder pour nous tous.

Père Matthieu WANSI NGOUNOU

Aumônerie de l’Ehpad Cousin de Méricourt

Cachan

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Résidence du Sacré-Cœur

La résidence du Sacré-Cœur à Gentilly a non seulement une belle chapelle dans ses murs, mais aussi une « aumônerie », avec un aumônier et plusieurs bénévoles des paroisses proches.

La partie la plus visible de « l’aumônerie », c’est la messe du vendredi. Messe anticipée du dimanche, par choix de faire vivre aux fidèles la prière de l’Église. Là se concentrent les richesses de notre assemblée, une petite dizaine de réguliers et quelques occasionnels, parfois un membre du personnel y fait un passage.

Nous ressentons le poids d’isolement et d’inquiétude qui a été causé aux résidents par la crise sanitaire. Mais nous ressentons aussi la prière qui monte plus fort du cœur de ces personnes, comme une expression qui déjà les soulage et les ouvre aux autres.

Père Gérard Seitz et Fabienne Arveiller

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Résidence Accueil Saint-François

Pour nous aider à tenir dans l’espérance, garder le cap malgré tout !!! Par une simple présence, un moment de gratuité !!!!

Pendant l’été, quelques eucharisties ont été célébrées au grand salon au lieu de la chapelle et avec un protocole strict de distanciation et d’hygiène, mais c’était une joie profonde de se rassembler et de prier ensemble. Aujourd’hui, les questions sont fréquentes, régulières : quand aurons-nous à nouveau la messe à la chapelle ? Quand reprendrons-nous les partages d’Évangile ? Néanmoins, le 14 novembre, célébrée depuis le Centre pastoral du doyenné de Fontenay, une messe pour tous les résidents décédés depuis novembre 2019 a été diffusée sur la chaîne You tube du doyenné, en direct ou en différé par deux groupes de résidents et aussi par les familles et proches de l’Accueil Saint-François.

Faire mémoire et rendre grâce pour ces chemins d’humanité a été un temps de profonde émotion mais aussi de réconfort. Ce que chaque résident vit ici, jusqu’à son dernier souffle, a du poids, de l’importance, de la valeur…nous en sommes témoins. Demeure en lui, malgré toutes les faiblesses, un élan pour partager la vie avec ses peines et ses joies, ses chagrins et ses lumières… Les résidents nous disent ainsi, chacun à sa manière, à travers silences et paroles, dans les menues attentions et les humbles consentements, dans un regard échangé… : « reconnaissons la vie, la vie si grande ! »

Aumônerie

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Crèche confectionnée par des patients de l'aumônerie de l'hôpital St Maurice